Ce pourrait être un excellent polar, roman haletant d’espionnage style 007 -Bons baisers de Russie- avec en fond la sensualité de Nathalie sur la place rouge de Gilbert Bécaud .

Hélas pour l’auteur, c’est son histoire, celle que j’avais pressentie en installant mon personnage Annika ( la femme qui voulait crever les nuages) à la frontière Russo-chinoise.

« Nul n ‘est à l’abri ni de la prison, ni de la besace du vagabond » – Proverbe russe.

Attiré par la culture russe, Yoann enseigne à Rostov. A la veille de l’expiration de son visa, il tombe amoureux de Margot la jolie femme russe.

Yoann repart en France, Margot le rejoint. Le couple aura une petite fille Diane.

Lorsque l’homme obtient un contrat de deux ans en tant que directeur de l’alliance française à Irkoutsk en Sibérie, c’est le rêve.

Il s’investit à fond, court de conférences en expositions, de vernissages en concerts, Très occupé, il ne voit pas arriver la catastrophe.

Plongé dans cette féerie glacée animée par une francophilie immodérée. Il ne devine pas la paranoïa, l’agressivité autocratique de ceux qu’il dérange.

Les hommes de l’ombre veillent, observent. Ils piratent son ordinateur et montent un dossier compromettant et machiavélique qui ne tiendrait pas devant la justice mais la machination est lancée par les héritiers du KGB, le FSB.

Que se passe-t-il? son amitié avec le maire d’Irkoutsk et son épouse dérange ?

Et le voilà emprisonné 71 jours avec violences des gardiennes, brimades, dressage, intimidation.

L’homme vit un cauchemar de trois ans, il ne peut s’en sortir qu’au prix d’une cavale rocambolesque.

Un procès doit se tenir mais l’homme sent qu’on veut le broyer, il s’échappe et se réfugie à l’ambassade de France à Moscou.

J’ai tremblé, j’ai ragé.

Une lecture éprouvante dont je ne suis pas sortie indemne.