L’histoire

C’est l’histoire d’une prof agrégée qui enseigne au lycée de Thiers en classe prépa. Née dans une famille d’immigrés, elle a connu la violence de la famille et de la cité. Son amour pour les livres l’a conduite vers la culture et bien sûr à sa situation actuelle, elle se considère comme une sorte de super prof qui doit rendre aux jeunes ce qu’elle a reçu .
Un matin, alors qu’elle pense à son prochain cours en arrivant devant le lycée, elle traverse la rue en dehors du passage piétons. Un automobiliste arrive et la klaxonne ; elle lui répond par un doigt d’honneur, sans même le regarder, par automatisme pour prouver qu’elle n’a pas peur.
Le conducteur s’arrête et lui demande de refaire son geste, ce qu’elle fait et il lui flanque une forte gifle. Les élèves agglutinés devant l’établissement sont horrifiés et témoignent aussitôt en sa faveur. Elle se rend à l’infirmerie du lycée et décide de porter plainte.
Elle pense être soutenue par sa hiérarchie qui se dédouane auprès des services du rectorat qui estiment que ce n’est pas une violence liée à l’exercice de son métier donc pas un accident de trajet et qu’ils ne sont pas concernés.
Farah Dalie dresse un plaidoyer sur les origines de la violence, les lourdeurs de l’Éducation Nationale et la couardise de certains membres du personnel, dont les chefs d’établissements, pour qui, l’essentiel consiste à ne surtout pas faire de vagues au risque de discréditer l’établissement qu’ils dirigent et ralentir leur carrière professionnelle.
Ce livre, facile à lire, traite avec un certain humour des sujets d’actualité et aborde le féminisme à travers les violences faites aux femmes.