L’histoire
Leur grand-mère adorée est morte !
Elle s’appelait Mima et avait été leur ancre, leur horizon, leur pôle d’amour, pendant toute leur enfance et même après.
Le divorce de leurs parents suivi du choc de la mort de leur père, la vie avec leur mère devenue alcoolique et maltraitante. Tout avait été consolé par cette grand-mère aimante, et les vacances étaient attendues comme un voyage au pays des contes de fées.
La vie les a éloignées, et Emma demande à sa sœur Agathe de la rejoindre dans la maison de Mima que leur oncle a décidé de mettre en vente et qu’il faut vider… Elles ont une semaine pour le faire, mais aussi pour se retrouver. C’est ce qu’espère Emma, qui attend l’accord d’Agathe avec appréhension.
Celle-ci accepte, et pendant cette semaine, comme une parenthèse, elles vont peu à peu recréer les liens, combler les manques et les non-dits, expliquer les malentendus.
Vont-elles arriver à se retrouver en si peu de temps, à retisser leur sororité. Pas facile, les caractères n’ont pas changé.
Dans ce coin du Pays Basque, merveilleusement décrit par l’auteur, on vit intensément ces moments forts, joyeux, attendrissants, ces scènes de colère et de révolte, à côté d’une Agathe fantasque malgré la quarantaine qui pointe son nez, et la sagesse un peu rigide de la grande sœur Emma.
Les différents chapitres du livre sont intitulés hier ou aujourd’hui, ce qui rend la lecture aisée, et peu à peu on tricote avec elles des liens de sœurs qui étaient fusionnelles sans le savoir, où la grande sœur jouait son rôle de protectrice sans même sans rendre trop compte, et où la cadette avait une confiance aveugle en son aînée.
Tout est parfait, mais la vie a aussi ses épines, et j’ai été secouée par la fin de l’histoire, moi qui croyais que dans ces livres feel-good comme dans les contes de fées, tout finissait bien.
Un livre qui a cueilli mes émotions au point de me mettre des larmes dans les yeux.