L’histoire

Encore un livre à dévorer :

Je découvre les Landes dont mon grand père m’avait dressé un portrait de bout du monde sans pompe à essence pour ravitailler sa 4 chevaux dans les années 1950.

-Il n’y a que des forêts à perte de vue disait-il.

Dans ce roman l’enfant des pins, je retrouve bien l’image d’une forêt de pins fermée sur elle même, ce bout du monde recroquevillé autour de son château de Bellegrive et ses paysans gemmeurs.

1850, la misère est partout et les terres s’appauvrissent, l’humidité apporte des maladies, Jana la plus belle fille du canton mariée à Cristoli vient d’accoucher de jumeaux, Pèir et Estéfe.

Estefe est solide mais Pèir est chérif et fatigue Jana, le couple a déjà une jolie petite fille merveilleuse Maïna.

Dès les premières pages on découvre la malheureuse en train d’enterrer ce petit Pèir trop fragile.

                                                                      *

A la nuit tombée, Quitterie de Guibert va prier à l’église de Sabres car bien que très amoureuse de son mari, elle ne parvient pas à lui donner d’enfants.

Elle y découvre un nouveau né abandonné.

La providence fait des miracles. Le tableau est dressé.

                                                                       *

Au fur et à mesure, des drames vont se nouer dans cette forêt qui se transforme ainsi que la société.

La vie n’est pas facile mais elle évolue.

Chaque personnage prend son envol mais des yeux rôdent en permanence dans cette forêt. Je crois que les miens y sont entrés également grâce à la plume de la romancière.

Je me suis attachée aux personnages d’une belle densité, leurs patois, leurs outils, leurs bonheurs, leurs malheurs et leurs secrets.

L’auteur restitue admirablement l’évolution historique de cette région.

Une très belle fresque qui me donne envie de découvrir la forêt landaise.