L’histoire

Un jour viendra couleur d’orange : Aragon

J’ai aimé ce rythme subtilement dosé comme autant de nouvelles avec des personnages attachants.

Après avoir attendu l’enfant de l’amour, tout se détraque dans le couple avec l’arrivée de cet enfant là.

Geoffroy est autiste et ne réagit pas comme l’aimerait son père, Un enfant autiste, c’est un oxymore, il ne joue pas au foot avec son père, se laisse taper au lieu de se défendre, se tape la tête contre les murs.

Geoffroy, l’enfant autiste perçoit le monde à sa façon, il organise sa vie par couleurs et par chiffres.

Comment faire ?

Pierre est perdu, il n’arrive pas à nouer un contact avec son fils si différent, ses rancunes le consument. Il cherche la liberté en fuyant cette amertume.

Louise reste seule, elle travaille en soins palliatifs. Elle aide les gens à partir en paix.

Des phénomènes sociétaux qui s’entrecroisent.

Des gilets jaunes, naufragés de la vie, enfermés dans leurs conditions sociales

Djamila enfermée dans la prison des hommes.

Aurélien emprisonné par sa maladie.

Pierre enfermé dans ses révoltes, dans sa maladresse.

Quelques lueurs avec l’arménien Hagop Haytayan et la fusion de Louise et d’Aurélien, de Djamila et Geoffroy.

Grégoire Delacourt signe un coup de maître, le style a dépassé toutes ses œuvres précédentes, une écriture limpide très puissante.