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L’histoire
PRIX RENAUDOT
Un roman à oublier, mais pourquoi est-il récompensé par le Prix Renaudot ? Ça ne se mérite vraiment pas, sans doute l’auteur partie du sérail bobo parisien. Il y a Beigbeder au bureau, il a dû se retrouver dans ce portrait.
Unanimement d’accord sur l’insignifiance de ce roman.
C’est que les désaxés, déboussolés qui se droguent ne sont pas les personnages qu’on apprécie le plus. C’est quand même la consommation de ces junkies qui entraîne la vente de stupéfiants, pas de consommateurs, pas de guerre de gangs.
Alex a 45 ans, une baba cool -aristo-punk-
Compositrice de musique de film, elle rêve depuis longtemps de quitter ce Paris qu’elle s’est mise à détester, son petit appartement et ses voisins bruyants, elle rêve de calme au bord de la mer.
Un jour elle décide de franchir le pas, direction le Finistère, sans prévenir ses inséparables amis Margot, Jacques, et peut être Jean, un ami d’enfance avec qui elle a eu le malheur de coucher, sans l’aimer, alors que lui a toujours été amoureux d’elle. Mauvais calcul, elle le quitte au bout de 3 mois, et depuis Jean l’insulte par mail, par message. Ne jamais coucher par pitié, surtout avec un ami d’enfance.
Cette maison où elle arrive n’est pas engageante, éloignée de tout, pas de commerces proches, les maisons voisines sont pour la plupart des résidences secondaires fermées, . Qu’importe, Alex défait ses sacs où elle a mis le nécessaire pour survivre 5 jours le temps que ses meubles arrivent. Elle campe sur le plancher du salon, roulée dans sa couette.
Loin de son sérail culturel, l’héroïnomane découvre la vraie vie dans le Finistère.
Mais quand les meubles arrivent, elle ne s’installe pas non plus, elle rentre dans une zone lymphatique de sa vie, s’étonne que Margot et Jacques ne soient pas plus présents, ne lui rendent pas visite. Elle se promène sur la plage, où un jeune homme, Léo, la remarque, tombe amoureux d’elle et tente de se donner le courage de l’aborder.
On suit aussi l’histoire de Léo, seul personnage avec des subtilités, blessé par la mort dans la fleur de l’âge.
Alex repense à ses amours, avec des hommes, avec des femmes, des personnes indécises qui, elles aussi, se cherchent. Dans ce milieu artistique, tout le monde traîne sa misère, ses problèmes existentiels. Elle repense à ses envies de New York, mais quid de sa musique ?
Le covid va encore ralentir ses mois de réflexion, mais le temps fait son œuvre, les choses se réalignent, Jacques va la rejoindre.
Aucune histoire, un ramassis de dîners, d’amis, de soirées, de coups d’un soir. Un entre-soi de parisianisme. Elle aurait pu nous expliquer son art, ses difficultés.
Elle est de nouveau sur les rails après une vie d’absurdité. On a envie de la secouer. Qu’elle apprenne déjà à conduire au lieu de prendre le taxi.
Ce livre n’a aucune utilité. Une écriture banale, des personnages et une histoire décousue, tout est flou comme la vie de ces artistes riches, mais si mal dans leurs peaux. Où sont les insolents ?