L’histoire

Dès les premières lignes, le livre de Valentine GOBY nous assène une claque, comparable à une vague reçue en pleine figure, et dont on sort groggy et désorienté en se demandant ce qui vient de nous arriver.

Remise, à peine, de mes émotions, il a fallu encore me faire violence pour continuer la lecture, tant les premières pages de l’histoire de François m’ont secouée. Ce n’est pas tant l’accident lui-même que la façon dont l’auteur le met en scène avec des mots et des tournures de phrases qui le rende presque insupportable, et cette façon d’annuler peu à peu, petit événement par petit événement toute sa vie d’avant…

Nous retrouvons ce jeune homme de 22 ans, -un peu inconscient quand même-, qui décide de grimper sur un wagon pour s’orienter, alors qu’il est parti chercher de l’aide pour le camion qui l’avait pris en stop, et qui est tombé en panne. Hélas, malgré la désaffectation de la gare le courant électrique est encore là… Mais pourquoi lève-t-il les bras ?

Commence alors une douloureuse course contre la montre, et la lente reconstruction de ce jeune homme, qui avait toute la vie devant lui, il commençait juste à la construire.

L’auteure nous fait passer par toute une panoplie de sentiments, comme François lui-même, l’horreur de l’indicible, l’incrédulité, la souffrance, le désir de mort, le découragement et le désespoir, puis au fil des mois, des années, l’acceptation, et la force de transformer le négatif en positif, pour reconstruire une autre vie…

Par certains côtés, ce livre m’a beaucoup fait penser au Lambeau de Philippe LANÇON, donc si vous avez aimé ce livre, celui de Valentine GOBY est à lire absolument.