L’histoire

Anne-Marie est une ancienne « théâtreuse » de province, qui n’a jamais connu la gloire et la consécration parisienne, contrairement à son amie Gisèle, Gigi, qui s’est fait une sympathique réputation, à travers théâtre, séries télé, et quelques films.

Mais Anne Marie n’en a jamais été jalouse… Car même pendant leurs années de séparation elle est restée sa seule vraie amie.

Dans ce livre d’une petite centaine de pages, avec son langage bien à elle, à coup de phrases incisives et lapidaires, entre férocité et tendresse, Anne Marie nous raconte sa vie, et celle de sa copine, leurs amours, leurs enfants.

Aujourd’hui la vieillesse  est là, avec ses handicaps, ses contraintes qui la font grincer des dents, vieillesse qui la met en rogne et l’amuse à la fois.

Elle nous parle de son fils, du docteur, de tous ces gens qui voudraient décider à sa place de ce qui est bien pour elle… mais qui l’agacent.

Elle a encore tant d’entrain et d’envies à réaliser, mais voilà le corps ne suit plus et il faut faire avec.

Comme elle dit «  Mille ans passés à toute blinde »…

Et toujours la présence de cet humour grinçant même lorsqu’elle nous parle de l’enterrement de Gigi.

Nul besoin d’en dire plus.

Chaque phrase secoue l’ imagination et Anne-Marie, en nous racontant quelques chapitres de sa vie, nous entraîne dans nos propres souvenirs.

J’ai beaucoup aimé cette mise en perspective.