L’histoire

Ce n’est pas un roman mais une enquête journalistique très détaillée sur la vie et l’assassinat d’une jeune fille provinciale Laetitia.
C’est fastidieux à lire, quelque peu dérangeant et voyeuriste à mon goût.
Laetitia est morte, sauvagement assassinée par un homme qu’elle a rencontré quelques jours avant, drogué, frustré, violent, mais qui a su séduire la jeune fille innocente et naïve de dix huit ans. L’espoir arrivait pourtant timidement dans sa vie, après une enfance malheureuse.
Elle et sa sœur Jessica avaient trouvé une certaine joie de vivre, elles apprenaient un métier et paraissaient avoir un optimisme indéfectible malgré tout ce qu’elles avaient subi.
Ivan JABLONKA fait ici un très bon travail d’investigation et de recherche, sur un fait divers récent, puisque cette affaire s’est produite en janvier 2011.
Un très bon reportage, une recherche faite dans les pas de tous ceux qui se sont occupés de l’enquête à cette époque. Gendarmes, juges, magistrats, avocats…
Comme l’auteur le dit lui-même, il a voulu rendre sa vie et son « épaisseur » à une petite jeune fille fragile et oubliée dans le torrent médiatique qui a suivi ce meurtre où le coupable avait plus d’importance que la victime.
Ce journaliste refait l’enquête, donne son opinion « politique», et analyse de façon fouillée toutes les données journalistiques de l’époque, les rouages grippés de l’appareil judiciaire, ses manques dénoncés par le président de la République, qui ont dressé toute la magistrature contre lui, l’envie de refaire l’enquête criminelle, et de lui donner valeur pour analyser la société actuelle.