L’histoire

Chaque vie est un roman et Michel Spérandio se penche avec affection et brio sur celle de sa mère et de sa famille.

Une plongée au cœur de cette génération d’immigrés italiens, une génération qui a su se fondre admirablement dans le décor d’un autre pays. On a l’habitude de dire que leur intégration fut réussie mais au prix de combien de larmes réprimées pour certains.

L’auteur nous fait ressentir avec émotion la souffrance d’un enfant, bien plus grande que celle des parents qui connaissent les tenants et les aboutissants de leurs choix.

1932, un déracinement vécu par trois petites filles à qui on demande d’être sages et de ne pas se faire remarquer.

Comment se rassurer, surmonter sa peur quand on abandonne le paysage de la Vénétie et sa langue maternelle ? Pour cette fratrie, l’intégration, se fera par le jeu. -Dessiner une marelle, jeu universel.

Comme les parents, les enfants n’auront d’autres armes que l’obstination et le courage.

Luigia rejoint Angelo, son mari qui travaille en France, elle a quitté sa patrie avec un grand déchirement, elle n’a pas eu son mot à dire, son aînée est restée au pays promise à l’église catholique.

Beaucoup d’ émotions et des sourires, pour ce premier contact avec la société française.

Comment exister et être heureuses lorsqu’on laisse un enfant au pays, Luigia et Louise souffrent du même mal.

Alors que les filles s’accrochent, Luigia trouve sa place.

Et puis le sort s’acharne…

Le lien avec les racines est celui de l’église catholique, il est entretenu par un homme d’église l’abbé Mazzaro qui aide les familles italiennes à s’insérer.

Un roman à lire pour connaitre celles et ceux à qui on recommandait de ne pas faire de vagues.