L’histoire
Antonia est une maîtresse femme qui mène son monde à la baguette.
Bien obligée ! Cette mama porte sa famille à bout de bras. Quatre enfants et un mari, handicapé et cloué dans un fauteuil roulant à la suite d’un accident de chantier. Non déclaré, Il ne touche aucune pension.
Antonia est pauvre mais débrouillarde, elle fait des ménages dans son quartier. Digne, elle ne supporte pas le mépris affiché par l’Administration publique qui lui ferme ses portes. Antonia se saigne aux quatre veines pour ses enfants.
Elle espère et plutôt exige que Gaïa, sa fille fasse de hautes études, le fils aîné s’est dérobé. Les punitions disproportionnées ancrent un esprit de révolte et de dureté en cette jeune fille.
Gaïa se forge un caractère exigeant qui engendre la violence.
Ses amies et les garçons amoureux ou pas, en seront victimes, Gaïa retournera également cette agressivité contre elle.
Nous sommes dans les années 2000, l’individualisme se met en place. C’est le grand chacun pour soi, tous ces jeunes adolescents en sont victimes, malgré les étés passés ensemble au bord du lac où par moments néanmoins, ils redeviennent d’insouciants adolescents.
Mais l’implacabilité de leur destin ne les lâche pas, et ce mal être fera des dégâts irréversibles.
Un roman âpre mais très beau sur une Italie encore enserrée dans ses certitudes et injustices.