L’histoire

La Santoire coule dans presque tous les romans et sans doute les veines de Marie-Hélène Lafon, est-ce pour cela qu’elle nomme son roman, les sources ?

Un roman à trois voix, 1967, une femme de condition paysanne qui tient à son rang de patronne de la ferme achetée avec son mari.

Cette femme d’à peine 30 ans ne s’appartient plus, elle a trois jeunes enfants et n ‘arrête pas une minute mais pour l’homme, elle n’en fait jamais assez.

La romancière ne lui donne pas de prénom, quasiment pas d’existence non plus. Une femme vite oubliée.

Un quotidien de violences conjugales physiques et morales.

Un rapport de force avec Pierre, le père, celui qui décide, et qui va nous donner son avis sur cette femme qui a osé quitter la maison avec ses enfants.

En troisième partie Claire la fille revient aux sources.

Un roman sobre comme le souhaite la romancière dont le rêve est d’écrire comme Pierre Michon.

Une écriture juste, agréable mais à vouloir être dans la perfection littéraire, elle restreint l’histoire et j’aurais aimé une réflexion plus approfondie, quelques pages de plus. que 117 pages à 16,50 €.

Deviendrait elle taiseuse comme ses personnages?