L’histoire

Après Miroir de nos peines, voici que nous nous retrouvons dans le grand Monde, celui de la famille Pelletier lors du pèlerinage du fleuron libanais qu’est la manufacture de savonnerie de Monsieur Louis Pelletier qui veille avec amour sur la qualité de son savon. Son épouse Angèle assure la comptabilité et la gestion du personnel.

La mère ne supporte pas le départ de ses petits.

Jean dit Bouboule, marié à l’acariâtre Geneviève au physique ingrat mais reine des fellations était destiné à reprendre la savonnerie.

Étienne, amoureux de Raymond légionnaire dont il n’a plus de nouvelles, part à Saïgon en Indochine.

François a toujours rêvé de devenir journaliste, un métier que sa mère abhorre. Il est brillant et suit des études sur Paris, enfin, c’est ce que croient ses parents.

Hélène, la petite dernière ne se trouve pas très jolie, elle est complètement sous le joug d’un professeur pervers de plus de vingt ans qu’elle.

Un beau terrain de jeux pour Pierre Lemaitre qui s’en donne à cœur joie avec ces quatre enfants, leurs problématiques, le monde social dans le pays où ils vivent et la réalité humaine.

Beaucoup de travail dans les romans de Pierre Lemaitre. Tout est limpide. Je me délecte de ce monde en marche dont j’ai entendu parler dans ma jeunesse sans en connaître les intrigues et les horreurs.

Des personnages truculents et des actions réellement rocambolesques, beaucoup de suspense.

J’aime bien ce Jean, incapable de mener des affaires qui est parti à Paris après avoir tué une femme à coup de pioche.

Étienne et les trafics et arnaques à la piastre qui arment la résistance des Viet-Minhs, les fumeries d’opium dans ce pays d’Indochine dont mon grand-père m’a tant parlé.

François tente toujours d’éclaircir le meurtre de l’actrice Mary Lampson.

L’innocente Hélène tombée par amour dans les filets d’un soi-disant maître va rejoindre ses frères  à Paris.

Des tribulations bien agréables, on ne s’ennuie pas avec Pierre Lemaitre.