L’histoire

Jarred se réveille sur un lit d’hôpital, et peu à peu prend conscience des événements qui ont précédé son accident… Sa petite amie Mélissa est morte, et lui est paralysé des jambes.

A l’énorme culpabilité qui s’abat sur lui se rajoute l’angoisse, lorsque les médecins l’autorisent à sortir, de joindre quelqu’un pour venir le chercher…

Qui ?

Un seul nom lui vient, son père Jack, qu’il n’a pas vu depuis dix ans, et avec qui il a toujours entretenu des rapports pour le moins conflictuels.

Pourtant Jack répond.

J’arrive !

Commence alors une vie à deux, centrée autour du souvenir de la mère de Jarred, décédée d’une rupture d’anévrisme lorsqu’il avait 16 ans. Il se croit coupable de la mort de cette mère adorée, car c’est après une convocation par le directeur de son collège pour une de ses bêtises qu’elle a fait le malaise dont elle finira par mourir. Il a alors commencé à fuguer, à se révolter et à accumuler les mises en danger de sa personne et des autres… sa seule façon d’exprimer son désespoir… Cela a duré 10 ans, jusqu’à l’accident.

Jack était fou amoureux de sa femme, tout en connaissant ses défauts, et la confrontation de leur vision des 16 ans qu’ils ont passés ensemble est une lente et difficile harmonisation de leurs ressentis. Jack qui a beaucoup bu est devenu abstinent et cultive ses orchidées, il fait preuve d’une patience à toute épreuve, teintée parfois d’humour et d’ironie, qui l’aide à dompter peu à peu les révoltes de Jarred afin de lui donner une autre vision des choses…

Il est aidé en cela par Sarah, la serveuse de bar, qui tombe amoureuse de Jarred et de son fauteuil roulant, et aussi par les donuts qu’ils vont déguster, ce qui est déjà un symbole de réconciliation provisoire! 

Un très beau livre qui nous entraîne dans les chemins de la reconstruction du corps et de l’esprit, d’un certain bonheur malgré le handicap, de la réécriture des événements et la force du pardon.

Ce roman nous alerte sur les ravages de la difficulté de la communication entre les membres d’une même famille, car le grand frère Patrick n’a pas été épargné non plus.

La dernière page refermée, c’est avec nostalgie qu’ on abandonne les personnages.