L’histoire

Diane Peylin est animatrice d’ateliers d’écriture et magicienne des mots.

Ce qui fait qu’on ne plonge pas dans son récit comme dans un autre roman.

On découvre une joueuse de mots qui avance des pions, ils bondissent, se mêlent, s’entrechoquent ou se répondent.

Il faut goûter toutes les subtilités des phrases, écouter la mélodie de la nature et des êtres.

Déguster lentement ce roman sur la forme avec la justesse des sensations qu’elle investit, le personnel, l’intime, les émotions.

Voir, écouter, respirer, sentir, toucher…

L’écriture concise est délicieusement déliée et toute en délicatesse et sensualité.

La grossesse de Suzanne est criante de vérités…

Le jardin suspendu et les valeurs incarnées par nos anciens donnent à rêver…

L’amour, le lâcher prise, la confiance donnent envie aux peaux de se toucher…

le Bonheur. Tout va bien

Une famille dont les membres sont unis, une nature estivale écrasée de soleil dans ce Sud Ardèche que j’aime, Robin après des jours de bataille contre le cancer apprend sa guérison. De quoi exulter !

Pourtant, après quelques balbutiements, il cherche le sens profond des choses afin de retrouver son énergie vitale.

Il commence par regarder ceux qui l’entourent, sa mère Rose, son épouse Suzanne et sa fille Jeanne, son père Alexandre, grand clown enfant décédé mais omniprésent.

Sa famille l’entoure mais la véritable empathie requiert la capacité de comprendre les émotions de l’autre et ces cœurs meurtris ne savent plus se toucher, chacun doit retrouver sa boussole pour frémir encore.

Je verrais bien un Goncourt des lycéens pour ce roman intelligent tant par son écriture que par ses émotions, J’espère qu’Héloïse Dormesson le mettra en lice.