L’histoire

J’avais écouté l’auteur à la Grande librairie, cette équipe avait titillé ma curiosité.

J’ai descendu le Rhône en péniche et je me souviens avoir découvert des paysages impossibles à voir de la route, certains tronçons et écluses m’avaient néanmoins effrayée par leurs dangerosités.

Alors, descendre la Seine sur 200 kilomètres, jusqu’à la mer, même en plein été, est-ce moins dangereux ?

Affronter le courant fluvial, les péniches et les tankers, une brusque surélévation de l’eau le mascaret et les autochtones n’est pas de tout repos.

L’inconscience et la non préparation de ce périple vont en faire une grande aventure…Il achètent sur le -Bon coin- un canoë pour deux ayant appartenu à Véronique Sanson, vérité ou imagination débridée ?

Je pense aussi que leur façon de se nourrir de façon légère mais de beaucoup boire leur ouvre des horizons inattendus.

Durant ces 200 kms de « dérive » les trois amis feront de belles et périlleuses expériences, rencontreront des personnages farfelus mais vrais, découvriront l’amitié et la générosité des riverains… ou pas… découvriront les ruines, les abbayes, les ports, les guinguettes, et tant d’autres choses qui vues du fleuve prennent un aspect étrange.

Pas si déjanté car il y a des réflexions sérieuses sur notre monde, sur les limites de la démocratie, A l’heure où chacun est sûr de son opinion, j’adhère tellement à «  Celui qui vous dira Je ne sais pas est à prendre au sérieux ».

On rencontre Sylvain Tesson et son père, Gérard Larcher que j ai croisé à plusieurs reprises dans un restaurant parisien, Jean Pierre Pernaud, tout cela me paraît plausible. Je ne verrai plus jamais le grand magasin de bricolage Leroy Merlin ( le roi Merlin) avec les mêmes yeux !

Finalement on est à bord de ce canoë baptisé Bateau, dont le mât est une tringle à rideau et la voile un rideau de douche.

Une belle amitié, des descriptions de personnes, de paysages et d’actions bien menées.

Le talent de l’auteur nous fait partager de façon jubilatoire cette aventure qui a l’air de durer une éternité … de 8 jours.

Un bon moment.

En tous cas je me suis beaucoup amusée en compagnie des trois compères, l’auteur et Samuel Adrian et François Waquet.