L’histoire

Ayumu un jeune adolescent de 15 ans suit sa famille au gré des mutations paternelles.

Dernière mutation pour le père avant un poste fixe à Tokyo.

Ayumu intègre donc un nouveau collège d’une petite ville. Habitué à l’intégration, il se faire accepter avec souplesse par les autres élèves, il devient ami avec sept garçons qui ont l’air de former la petite bande qu’on trouve habituellement dans ce genre d’endroit. Il y a entre autres Akira, qui présente toutes les caractéristiques du chef, et le doux Minoru, qui a le rôle de souffre-douleur.

Mais jusqu’où va cette hiérarchie ?

Intelligent, conciliant et compréhensif à la fois, Ayumu a toutes les qualités pour se couler dans le groupe.

Mais cette fois, il se trouve confronté à des défis et des jeux pas si innocents qu’ils en ont l’air, des petits larcins, et bien sûr la maltraitance de Minoru, qui, par un hasard extraordinaire est désigné systématiquement comme le perdant aux jeux de cartes Hanafuda que manie habilement Akira, si habilement que Ayumu devine la tricherie.

Il y a bien des violences, quelques coups, des humiliations, mais Ayumu se tait. Que faire ? Dénoncer Akira quand un professeur le questionne ? Aller de lui-même raconter ce à quoi il a assisté ? Tant que ce n’est pas plus grave…Il se tait.

Faut-il en passer par là pour se métamorphoser en adulte comme la cigale-larve ?

Mais qui est le plus à plaindre et à blâmer, celui qui regarde, laisse faire ou le bourreau ?

Toute une réflexion sur le harcèlement au sein de l’école alors qu’autour d’eux dans un magnifique paysage de rizières, de montagnes de forêts noires, les paysans vivent en harmonie.

Les vacances arrivent, Ayumu révise, les membres du groupe s’éloignent un peu les uns des autres, jusqu’au jour où Akira invite Ayumu à une grande fête de karaoké, car l’Okuribi ou fête des morts est arrivée.

Une bande d’anciens élèves les attendent tous les sept, ils sont tombés dans un piège, le cauchemar commence…Et tout bascule, du récit poétique, nous tombons dans la violence extrême.

Un court roman bien mené dont les premiers chapitres racontent l’histoire d’adolescents, pas si différents de tous les ados du monde. Leur mode de fonctionnement, leurs rapports de jeunes chiens fous qui se cherchent, chacun essaie sa force…

D’autant plus terrifiant quand d’un coup l’auteur nous fait basculer dans un monde de violence et de mort.

C’est court, haletant, bien écrit, on sent que quelque chose va se produire.

Par manque de culture nippone sans doute, pas facile de comprendre la fin..

Esprits des ancêtres ou morts. Le sang a coulé.